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Juillet : le pèlerinage de nos amis malades ou en situation de handicap

2010

Pèlerinage juillet 2010

 

Voici le classeur de toutes les photos de ce pèlerinage

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Vous trouverez ci-dessous quelques témoignages reçus de personnes ayant participé au Pèlerinage des Malades à Lourdes en Juillet. N’hésitez pas à nous contacter pour nous envoyer les vôtres, et encore merci à tous ceux qui nous ont écrit.

Mon pèlerinage à Lourdes avec l’Hospitalité Bordelaise

 

Du 10 au 14 juillet, grâce à l’Hospitalité Bordelaise, j’ai pu faire un pèlerinage à Lourdes. Comme 240 handicapés et malades, accompagnés par 600 valides, j’ai pu vivre 5 jours riches en rencontres, échanges et partages profonds.
J’ai découvert celle-ci lors du pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle fin avril 2008. Déjà, j’avais apprécié l’organisation remarquable, le dévouement sans bornes des Hospitalières et Hospitaliers ainsi que leur sens de l’écoute vécue dans une humilité souriante.

Toute personne qui commence un pèlerinage le fait, je le pense, avec une intention, un but, une réponse à une recherche.
En ce qui me concerne, je ne partais pas pour connaître un « miracle », c’est-à-dire une guérison physique. Non, il y a bon nombre d’années que j’ai apprivoisé ma polio. C’est avec elle que je chemine, c’est avec elle que j’essaie de répondre à l’appel du Christ : « Aimez-vous les uns les autres… »
Je partais à Lourdes pour faire le point. Les différentes responsabilités au sein de notre Secteur Pastoral, les différents événements vécus ces dernières années m’incitaient à faire comme Marie, après la naissance de Jésus, qui « retenait tous ces événements en en cherchant le sens » (Luc 2, 13).

Le moment le plus fort vécu lors de ce pèlerinage est survenu dans notre chambre. Je partageais cette dernière avec un roumain prénommé Vasile : paralysé presque intégralement, seul son bras droit pouvait bouger légèrement. De plus, Vasile ne comprenait pas et ne parlait pas le français. Heureusement, parmi les jeunes valides qui participaient à ce pèlerinage, il y avait Dragan, jeune homme originaire de Roumanie, qui servait d’interprète avec une très grande gentillesse. Francine, Monique et Jacques (nos Hospitalières et Hospitalier qui nous accompagnaient chaque jour) mettaient tout leur cœur en lui prodiguant les soins quotidiens. Mais Vasile nous paraissait triste. Le dernier soir, avant d’éteindre la lumière au-dessus de son lit, Dragan, deux autres jeunes valides du pèlerinage et nous quatre nous nous mîmes autour du lit et chantâmes l’Ave Maria. Progressivement, un doux sourire illumina son visage et quelques larmes perlèrent aux coins de ses yeux. Quant à nous, nous étions envahis par une profonde et intense émotion. J’étais conscient que je partageais un moment exceptionnel d’Espérance.

Autre moment fort : lors de la Célébration Pénitentielle à Saint Pie X. Le hasard, peut-être la Providence, a fait que mon fauteuil roulant s’est retrouvé à côté de celui de Gilles. La cérémonie se déroulait avec des moments de chants et de prières. Souhaitant lui témoigner mon amitié, je lui pris sa main et nous restâmes ainsi un long moment sans qu’il ne manifeste une quelconque réaction. C’est au moment où son Hospitalière accompagnatrice commença à déplacer son fauteuil roulant qu’il s’agrippa à la manche de mon pull-over. Je compris alors que, malgré son handicap qui l’empêchait de me regarder et de me parler, il voulait me signifier combien il appréciait mon simple geste d’amitié. Mais geste rempli d’admiration pour son courage face à son terrible handicap, sa volonté de donner un sens à sa vie, sa force en nous communiquant sa Joie et son Espérance.

Des moments forts, j’ai eu le privilège d’en vivre beaucoup d’autres. Tous étaient liés à des rencontres, des écoutes, des échanges. Oui, mon cheminement durant ce pèlerinage a été une succession de personnes qui ont surgi au détour d’un transfert entre deux cérémonies, durant les temps de prières, lors d’un repas ou, tout simplement, au moment d’un moment de repos.
C’est ainsi que je revis, aujourd’hui, mes rencontres avec Marie-Line, handicapée qui, comme moi, a pu faire des études et exercer une activité professionnelle quasiment normale.

Je remémore avec émotion mon entretien avec Sylvain, nos similitudes dans nos cheminements, nos options fondamentales très proches. Lorsque nous nous quittâmes, j’avais l’impression que je le connaissais depuis toujours tant nos échanges se sont déroulés dans une profonde confiance.
Je repense aussi à tous ces échanges que j’ai pu faire avec nombre d’Hospitalières et d’Hospitaliers. Parfois seulement quelques mots, mais quelques mots qui signifiaient une profonde amitié. Parfois un simple sourire, mais un sourire qui laissait apparaître une grande proximité dans le plus grand respect de l’autre. Déjà, durant le pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle, j’avais pu apprécier l’aide apportée, et ce quelles que soient les circonstances, par les Hospitalières et les Hospitaliers. A Lourdes, j’ai pu mesurer la grande tendresse qui jaillissait de cette aide. En revivant cette tendresse, je repense au livre d’Anselm Grün « Jésus un message de vie », en particulier au chapitre 32 « Jésus la tendresse ». Il montre toute la tendresse de Jésus lors de la guérison du sourd-muet. Que dit-il pour que ce dernier guérisse ? « Ephatha », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ». Oui, cette tendresse manifestée par toutes les Hospitalières et tous les Hospitaliers a été un encouragement à m’ouvrir encore plus aux autres pour mieux les accueillir, les écouter et, peut-être et je l’espère, les aider.

Sur le chemin du retour, dans l’autobus, j’ai remercié Marie et son Fils de m’avoir permis de vivre tous ces moments très riches : riches d’amitié, riches d’Espérance. Encore aujourd’hui, je continue à revivre ces « événements en en cherchant le sens », comme Marie.

Francis : Article paru dans le journal paroissial « Le Sarment »

Pèlerinage des malades à Lourdes… « Premier pèlerinage sans Odile, dois-je y aller, ne pas y aller, comment est-ce que cela va se passer, comment le vivrai-je, etc… ?  »
Autant de questions qui me sont évidemment venues à l’esprit. Pour savoir, le mieux était donc d’y aller, aussi me suis-je inscrit sans état d’âme en me disant « comme ça je saurai ».

Commençons par la fin : le pèlerinage est terminé, je trouve que cela a été un moment vraiment trop court, je reviendrai l’année prochaine c’est une évidence.
Pourquoi ? Au moins pour quatre raisons : le signe de croix, la grâce de Lourdes, les malades et enfin les hospitalier(e)s.
Le signe de croix de Bernadette tel qu’il nous a été présenté lent et ample : de façon totalement irrationnelle je le ressens physiquement comme une source de bien-être, je m’enveloppe dedans, en le faisant je m’enveloppe dans le Christ.
En partant j’avais une crainte, pour ne pas dire trouille : « comment physiquement vais-je tenir, comment va se comporter mon dos ? » Eh bien, grâce au miracle de Lourdes, j’ai pu physiquement assurer les fonctions attendues d’un hospitalier sans difficulté.
Ma grande source de bonheur : le soin pris pour les malades. Je retrouvais avec eux les gestes que j’avais avec Odile et c’était vraiment avec beaucoup d’amour que j’aidais à les mouvoir et m’occupais d’eux, avec crainte au début (mon dos) et puis avec confiance ensuite. Je me retrouvais dans un milieu qui avait été le mien pendant 7 ans.
Les malades agissent comme des révélateurs, ils révèlent en nous des sentiments, des émotions souvent profondément enfouis : ils sont tellement généreux, souriants, joyeux, confiants comme des enfants, et pour nos maladresses indulgents comme des grands-parents.
Comme chaque année, mais cette année encore plus que les autres car j’ai vraiment vécu en permanence au milieu d’eux, les hospitalier(e)s m’ont profondément marqué par leur manière d’être, par leurs actes, leurs paroles. Sans en être conscients ils posaient sans cesse des actes d’Évangile, ils m’ont donné une belle leçon et à leur contact j’ai été amené à faire mon examen de conscience. J’éprouve une immense gratitude à leur égard et leur dit un grand MERCI.

Francis

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Je suis heureuse d’avoir pu participer à ce pèlerinage. J’étais déjà allée à Lourdes, par le diocèse, avec les personnes âgées en mai 2010.
J’étais intriguée par toutes ces personnes habillées de blanc et de bleu, aux initiales HB. C’est au retour que j’ai déclaré que je les rejoindrais en juillet de cette année.
Projet réalisé, et quelle aventure humaine !
Beaucoup de manifestations m’ont touchée. C’est surtout la relation à l’autre, qu’elle soit entre hospitaliers ou hospitaliers-pèlerins, qui m’a transportée dans une société où l’entraide et le partage sont forts, essentiels.
J’ai été accueillie chaleureusement par les responsables de l’Hospitalité Bordelaise. J’ai eu juste besoin de chercher mes repères dans l’espace au sein des locaux d’hébergement. Ce grand bâtiment a encore, pour moi des itinéraires incertains.
L’ambiance était chaleureuse. J’ai pu faire connaissance et partager avec les équipes. J’ai mieux compris pourquoi beaucoup sont là, ont cette joie de servir, sont si sensibles à la souffrance, la douleur de l’autre : c’est du vécu.
Chaque hospitalière avait un pèlerin dont elle prenait grand soin. Tout ceci sans expérience pour certaines (les vertes), elles en ont que plus de mérite. J’ai senti les liens se tisser entre eux. J’ai vécu là, une relation d’entraide et d’amour du prochain que j’ai rarement vu ailleurs.
Il est vrai que les conditions étaient excellentes : les brancardiers se tenaient à la disposition des hospitalières et chacun y mettait tout son cœur.
J’ai été profondément touchée par la reconnaissance, à mon égard, de certains pèlerins pour qui je n’avais fait que mon métier d’infirmière. L’amour en plus, revenu comme un boomerang, m’avait fait pleurer.
Tout ce bonheur échangé m’a fait oublier la fatigue. J’ai passé cinq jours tout à la fois humains et divins.
Merci à vous toutes et à vous tous, pèlerins et hospitaliers.

Maryline (nouvelle infirmière)

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Un grand bravo d’abord pour l’organisation, mais effectivement l’essentiel n’était pas là. Ce pèlerinage m’a remis en mémoire une phrase très utilisée chez les guides lorsque j’étais jeune “DIEU PREMIER SERVI”. L’handicapé, le malade représentent bien cela. Les phrases des paraboles prennent vraiment tous leurs sens. A la grotte toutes les misères de ce monde peuvent être déposées au pied de Marie pour qu’elle intercède pour nous.
Les homélies nous ont beaucoup touchées. Quel bonheur d’entendre ces mots qui résonnent en nous.
Encore un grand merci pour nous avoir confié ce service et à l’année prochaine.
Anne-Marie
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Voici quelques mots pour essayer de ramasser mes découvertes lors du Pèlerinage 2010 de l’Hospitalité Bordelaise en tant que nouveau.

D’abord la belle entente et la rapide compréhension entre les Hospitaliers aguerris et nous, ainsi que l’adoption toute simple par les personnes accueillies, qui allait même jusqu’à l’indulgence et le pardon quand les gestes ou les paroles pouvaient trahir des maladresses de débutants !
Ensuite les attentions reçues de la part des organisateurs pour que nous puissions trouver notre place : la visite des lieux au tout début, les briefings quotidiens pour nous mettre au courant des activités et des manières de faire, sans oublier la photo et les applaudissements – immérités – pour nous à la messe de clôture.
Enfin, un certain « esprit de Lourdes », qui a imprégné de simplicité, d’humour et de franchise toutes les relations, à la manière de Bernadette et de la « Belle Dame Blanche » qui conversaient de façon directe et amicale. L’image de la proximité de nos prêtres et de notre évêque auxiliaire Mgr Blaquart, avec tous, et en particulier les malades, les jeunes et les enfants présents, me restera comme un signe majeur de ce pèlerinage. Dieu est proche de ses amis, il les cherche, les trouve, les apprécie, les relève. J’en ai pris conscience. Merci !

P. Michel

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C’est vrai que la joie du pèlerinage est visible sur tous.
Pour ma part, elle relève de cet acte gratuit offert aux malades avec, comme réponse, leur sourire de bien-être.
Le bonheur retiré est ce mélange de conscience d’être dans une situation juste, dans l’acte juste, ainsi que dans les paroles simples pour répondre à leur attente : leur donner l’attention qu’ils méritent, et qui leur manque souvent, dans leur quotidien.
La joie vient de la rupture avec ses propres pensées, par l’intérêt de sa présence à l’autre.
Sortir de son corps pour aller vers l’autre, est un indicible bonheur, avec cette sensation d’amener un peu de vie en eux.
La joie est cet échange, par le regard, si la parole fait défaut, dont je me nourris.
Car l’autre est nourriture, par l’élan, l’énergie, la force, l’ouverture d’une conscience qui s’affine, à leur contact.
Le tout s’imprime d’année en année et nous accompagne.
Enfin, cette joie est grande, car vécue de l’intérieur du pèlerinage, ce qui développe cette notion de grande famille, dans laquelle les intentions sont identiques et l’appel, renouvelé.

Marie Christine

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Ce 1er pèlerinage fut pour moi une grande découverte : tout d’abord le lieu, je n’étais jamais venue à Lourdes, puis la ferveur des personnes réunies, malades, handicapés, hospitalières et hospitaliers. Les malades, je connais, c’est mon quotidien ; j’appréhendais plus la prise en charge du handicap. De plus, je parle seulement pour moi, je suis arrivée avec ma propre croix qui en ce moment est bien lourde à porter. Malgré tout, l’abnégation de centaines de personnes qui n’ont pas de rapport direct au corps malade, leurs sourires, leur gentillesse m’ont été d’un grand réconfort et m’ont apporté joie et apaisement. Cela m’a permis de donner et de RECEVOIR. Je reviens l’année prochaine, soyez en sûrs. Merci à vous.

Christiane

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Ce pèlerinage a été une réussite et je vous en félicite, car c’est une grande organisation !
En ce qui me concerne, je reconnais que pour une première fois, je n’ai pas été épargnée. Se trouver dans une chambre avec 6 handicapés lourds dont 2 malvoyants dont j’avais la charge, ce n’est pas rien. Le début n’a pas été facile mais nous apprenons très vite et cela devient naturel. Vivre au milieu de 6 handicapés lourds dont un qui ne communiquait que par les yeux et un petit ordinateur, cela vous remue et en même temps cela vous fait relativiser les choses… J’ai vécu des moments forts remplis d’Amour et d’émotion.
Monseigneur Blaquart a su nous faire partager son Amour du prochain et notamment du plus petit.
J’ai puisé ma force dans la Vierge Marie et je ne me suis jamais sentie fatiguée. Elle m’a aidée à remplir au mieux mon rôle d’hospitalier car j’y ai mis tout mon Amour et mon Cœur. Quelle leçon d’humilité j’ai reçue et combien mon cœur a été changé. J’ai vécu des moments forts que je ne pourrai jamais oublier.

Jany

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Témoignage d’une nouvelle

La première grâce de mon pèlerinage à Lourdes a été la rencontre avec les « malades », cette relation de confiance qui s’est instaurée peu à peu, ces fous rires partagés, ces moments d’union dans la prière. Merci pour leurs sourires et leur joie qui transparaissent dans chacun d’entre eux. Une tendresse particulière pour Thérèse.
L’autre moment fort de ce pèlerinage a été pour moi la cérémonie pénitentielle du lundi soir. J’ai été saisie par la présence du Seigneur, ce soir-là. Alors que j’accompagnais, une à une, mes petites « mamies » à s’avancer devant un des prêtres présents, pour recevoir le sacrement de réconciliation, nous nous sommes mises à échanger sur le sens de ce sacrement et sur les paroles prononcées par Mgr Blaquart : « Comment parvenir à se mettre à nu devant le Seigneur, comment se faire tout petit « à la manière de Bernadette » ? Ce partage mutuel, ces échanges sur nos vies, ont été un enrichissement réciproque et cela nous a aidées à mieux préparer nos demandes de pardon.
A la fin de la cérémonie, c’est une assemblée souffrante mais heureuse et rayonnante qui s’est remise en marche vers l’Accueil Notre-Dame.

Christine

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Trouver le diagnostic, la solution, le médicament ; obtenir un résultat, tel est le principal objectif de la médecine. Mais c’est aussi aider l’autre en soulageant le corps.
A l’aube du choix de notre vie professionnelle, nous avons vécu ce pèlerinage non pas en tant que médecin, mais en tant que personnes humaines, sensibles, vulnérables.
Ce fut pour nous l’occasion de revenir sur l’essentiel de la vie, sa richesse, sa souffrance. Qui est une personne malade ? Qui est cette personne-là, qui souffre ? Qui suis-je ? Que puis-je faire face à un frère souffrant de la maladie ou du handicap ?
Merci à tous de nous avoir permis de nous poser les bonnes questions, et d’avoir passé de merveilleux moments. Il est certain que cette expérience influencera nombre de nos choix personnels autant que professionnels.

Blandine & Sophie (6ème année de médecine)

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Je ne savais pas vraiment dans quoi je m’engageais, même si tout le monde me disait que Lourdes c’était « génial », « des gens très sympathiques » ou encore « des moments mémorables ».
Cette année, j’ai décidé d’aller voir par moi-même pour en juger. Je n’ai pas été déçu, même si le premier jour fut le plus dur. Après des premiers contacts maladroits, ça devient comme une évidence. C’est ce qui s’est passé avec les malades : au début, c’était difficile de leur adresser la parole, ne sachant pas vraiment comment engager la conversation ni de quoi leur parler. Le deuxième jour, c’était déjà plus facile ; j’ai rencontré beaucoup de jeunes prêts à se soutenir les uns les autres et les malades nous offraient ce qu’ils avaient de plus précieux : leur sourire.
A Lourdes, un hospitalier m’a dit : « Quand tu viens ici pendant cinq jours, tu as plus de souvenirs que durant une année entière ». Il avait raison. On repart de cet endroit l’esprit léger, presque libéré. On repart à la fois heureux d’avoir vécu un pèlerinage fantastique aux côtés de personnes malades et handicapées et de gens formidables mais triste de devoir les quitter. Enfin, on repart de Lourdes le cœur plein de souvenirs et on a hâte d’être à l’an prochain. Et ça, je crois que c’est bien le plus important.

Quentin (jeune à l’Accueil)

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Passés 80 ans, je ne pensais pas pouvoir encore me rendre utile. Mes amis Jo et JJL m’ont suggéré le service à l’HB. Je suis enchantée d’avoir fait la démarche.
Ce fut d’abord un choc car je n’avais jamais su aborder les handicapés : « les regarder », il me semblait les déranger ; « tourner la tête », c’est ce que je faisais, avec un sentiment de culpabilité, pour leur faire savoir qu’ils étaient comme les autres. Mais je n’étais pas satisfaite de mon choix.
Après le premier contact dans la chambre je suis un peu perdue dans les noms et les prénoms mais confiante tellement on ressent la bonne volonté de chacun de servir au mieux. Ayant tant à découvrir, autant matériellement que moralement, j’ai senti très nettement et spontanément qu’il fallait s’oublier et transmettre de soi ce qu’il y a de meilleur : compréhension, patience, amour…
Et surprise ! Pour moi qui n’avais jamais affronté autant de misères humaines à la fois, je suis subjuguée. Problèmes personnels, petits maux… tout est occulté. Je ne pense plus qu’à essayer de donner du bonheur et, encouragée par les réactions de ces personnes défavorisées qui sourient et s’accrochent à moi, je prends de l’assurance, je vais vers eux ; ils ont besoin de présence. Leurs handicaps me faisaient penser qu’ils ne pouvaient avoir de sentiments sauf peut-être celui de nous envier. Je n’ai pas trouvé cela, ils étaient heureux.
Je les aborderai autrement maintenant, j’irai vers eux.

Simone

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Au moment de partir à Lourdes j’étais angoissée, à l’arrivée j’étais toujours aussi angoissée mais j’ai rencontré des personnes merveilleuses. Jean Baptiste, hospitalier, a décelé mon anxiété ; il venait me voir tous les jours, un grand sourire, une petite attention. Et puis j’ai fait la connaissance de Céline, ma voisine de chambre et de bien d’autres. J’ai été profondément touchée par la solidarité de toutes les personnes présentes, malades ou hospitalières. Tous les jours ont été très forts en émotion. J’ai beaucoup pleuré mais c’étaient des larmes d’espoir.
J’ai appris à bien faire le signe de la croix ; maintenant je fais un grand signe de la croix qui m’enveloppe et me protège.

Martine (malade)

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Jours inoubliables aux pieds de la Vierge ; ma première expérience mais des moments exceptionnels. Un bonheur de faire de riches rencontres et l’envie de les renouveler.

Monette (nouvelle)

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Entendu lors des bilans en chambre :

J’ai vécu 5 jours avec des « amis » que je ne connaissais pas ; la misère des hommes est ici compensée par l’amour que l’on partage sans cesse.

Patricia

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J’étais venue pour servir et j’ai découvert cette dimension spirituelle d’amour et de foi, source de tout cet amour.

Sophie

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J’ai vu des gens pleurer de joie, signe de notre humanité, de notre condition d’homme et de femme.

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Des épreuves importantes m’avaient blessé ; je me suis réconcilié avec Dieu, les épreuves de vie deviennent épreuves de foi.

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Le fait d’effacer la souffrance allège la fatigue.

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Un cadeau : la bonne humeur des personnes souffrantes.

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Marie nous coince, elle nous attire à Lourdes comme un aimant.

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Ces 5 jours permettent de rebondir, de prendre de l’énergie et d’avoir de merveilleuses images ancrées dans la mémoire… jusqu’à l’année prochaine.

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Je ne connaissais pas Marie et j’ai trouvé une famille.

Une malade

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Le sourire de Marie nous éclaire. Elle nous demande d’ouvrir les bras comme elle et de faire le signe de la croix comme elle l’a appris à Bernadette.
J’ai rencontré des missionnaires, les hospitaliers.

Michel

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Merci Seigneur, de nous avoir permis de venir déposer nos larmes au pied de la Vierge Marie, ta mère. Nous te les confions. Aide-nous à transformer celles dont nous sommes chargés en larmes d’amour et pas seulement d’émotion éphémère.

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